L'architecture à la française , XVIe, XVIIe, XVIIIe siècle
L'ouvrage s'appuie sur le recensement (publié en annexe) des voutes construites en France entre le milieu du XVe et la fin du XVIIIe siècle -la stéréotomie ayant atteint dans la France Classique une perfection inégalée- et son entreprise de classification est une contribution remarquable à la recherche . L'auteur mêlant l'érudition aux propositions méthodologiques les plus osées , donne ici une suite à ses préoccupations ("Boullée" en 1969 et " un vocabulaire d'architecture" en 1972) et expose la somme d'une reflexion sur l'architecture menée depuis de nombreuses années. Après avoir étudié l'utopie, il nous fait part de son inquiétude: l'architecture francaise a t-elle existé, existera-t-elle? Et, après avoir défini un vocabulaire de l'architecture, il l'applique ici avec rigueur et volupté pour aller encore plus loin : il s'agit de réformer les notions les plus fondamentales de l'architecture (comme discipline) à partir du constat de leurs défaillances. Le lecteur est invité à étudier attentivement les définitions de la" manière"(nationale, collective, individuelle ), du "classicisme" et des "temps modernes" (qui débutent au Moyen Age).Il ne faut donc pas s'attendre à trouver dans cet ouvrage l'explication des techniques utilisées par les artisans, des considérations sur la statique des voûtes (domaine dans lequel la science francaise à marqué des siècles), ni une approche sociologique de ces "compagnons" et corporations peut-être dévorés par le centralisme. L'auteur fait plutot l'éloge implicite (par l'écriture elle-même) du génie français délimité géographiquement et typologiquement,et révélé par une terminologie adéquate. Le vocabulaire l'emplorte ici sur l'histoire. Les problémes de la représentation (de la manière universelle de Désargues jusqu'à la géométrie descriptive de Monge) ne sont évoqués que succintement.
Moins qu'à l'histoire des sciences,Péruse de Montclos s'interresse à la France ...Le conflit entre l'architecte et l'appareilleur (proche de celui existant entre l'ingénieur et l'architecte au XIXe siècle, sauf à un égard /l'appareilleur reste dépositaire de ce savoir "populaire", puisque artisanal) surgit parfois . Mais aucun antagonisme entre les couches sociales ne semble sérieusement perturber l'oeuvre "française" .
"Schwab, le Wurtembourgeois, l'a compris : le français doit une partie de son universalité à sa fixité, au fait que ses particularités sont codifiées. En réalité,aucune langue n'est jamais fixée; mais grammaires et dictionnaires, qui sont à la langue ce que les traités sont à l'architecture, en arrêtent pour un temps l'évolution".
Pérouse de Montclos,trés inquiet de la situation actuelle de l'architecture rédige un traité où les mots et les choses aspirent à la même valeur. W .Sz in Bul IFA
Nature du document : Livre documentaire
Public concerné : Tout public
Niveau lecture : Informations de base
Univers : Culture
Thematiques ERL : Architecture ; Patrimoine
Cote : C.HIST.A.125
Cote2 : A-143 ARC
Localisation : Centre de ressources
ISBN/ISSN : 2-7084-0684-3
Nbre Vol, Tome : 1
Format (cm) : 24x28
Langue : Français
Illustrations : Axonometrie ; Coupe
Lieu d'édition : PARIS
Niveau d'autorisation : Public
Etat conservation : bon