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Arabisances : Décor architectural et tracé urbain en Afrique nord 1830-1950

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Ouvrage

Beguin François ; Baudez Gildas ; Lesage Denis ; Godin Lucien

Dunod

1983

169

ARCHITECTURE COLONIALE ; ALGÉRIE ; MAROC ; TUNISIE


Emprunt/Réservation

Y Réserver

Une recherche CORDA de 1977 intitulée : "Les enjeux et modalités de l'intégration dans l'expérience. Une architecture coloniale et post-coloniale de la Tunisie." est le point de départ de cet ouvrage. C'est assez dire que la Tunisie constitue la matière essentielle de l'étude. La visite de Napoléon III à Alger marque un tournant dans les interventions aux colonies; désormais, le pouvoir colonial, recherchaant un certain consensus, détruira moins de médinas. Le goût de l'exotisme, la question du "logement indigène" se mêlent à la nouvelle politique pour qu'une architecture "néo-mauresque" puisse éclore dans le Maghreb des années 1900-1930. A Alger en 1900, Jonnart, le préfet donne des directives pour la réalisation de bâtiments officiels de "caractère arabe", tandis que Giauchain l'architecte cherche l'inspiration dans les prestigieux monuments musulmans du Caire ou de l'Inde; la grande poste d'Alger témoigne de cette période. En Tunisie, deux architectes Guy et Valensi déplacent la question en s'intéressant aux caractères locaux de l'architecture, à l'art de disposer la céramique, à l'art de construire. Au Maroc après la guerre, les frères Tharaud, Galloti, Prost, Laprade, sous l'oeil bienveillant de Lyautey, louent le charme des villes impériales. La sensibilité des agencements de la nature et des maisons, le pittoresque de la ville deviennent les éléments de composition d'une architecture "à la manière arabe".
Ainsi la première partie de l'ouvrage retrace l'évolution de l'architecture "arabisante" qui de Giauchain à Laprade, à ouvert son champ de référence de la monumentalité au dépouillement, à l'image des grands mouvements architecturaux qui passaient de l'éclectisme au mouvement moderne. Commentant ensuite les "grands tracés", François Béguin et son équipe situent le lieu du conflit entre tissus urbains européens et maghrébins. Et de la confrontation brutale à la mise en place d'une théorie de la séparation, d'Alger à Casablanca, de Rabat à Tunis, les auteurs soulignent à grands traits les étapes de la politique coloniale, qui passe de la destruction à la momification des villes anciennes. Mais en n'évoquant que par allusions l'architecture du Maghreb, en ne la plaçant pas dans son contexte urbain, ne risque-t-on pas de limiter cet héritage historique à des "valeurs d'ambiances" à des "éléments de décor", au pittoresque, tout en réduisant l'architecture coloniale à quelques cartes postales ?

Nature du document : Livre documentaire

Collection : Espace et Architecture

Public concerné : Professionnel - Etudiant

Niveau lecture : Informations de base

Univers : Culture

Thematiques ERL : Architecture ; Patrimoine

Cote : C.HIST.A.124

Cote2 : A-161 ARA

Localisation : Centre de ressources

ISBN/ISSN : 2-04-011141-7

Nbre Vol, Tome : 1

Format (cm) : 20x
21

Langue : Français

Illustrations : Carte ; Coupe ; Elevation ; Photographie ; Plan

Lieu d'édition : Paris

Niveau d'autorisation : Public

Observations : Bibliographie

Etat conservation : Bon état

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